Kazakhstan : Seconde partie !

Départ d’Aktobe, nous roulons bien. Après quelques kilomètres, l’ambulance perd toute sa puissance (sans fumer noire cette fois-ci…) et un voyant montrant une bobine s’allume.

 

Ben ouvre le capot, Thibaut regarde le manuel Opel. Ben ne voit rien qui de flagrant et le manuel dit que cela peut venir de l’alternateur qui est en panne ou qui a un peu chaud mais qu’il vaut mieux consulter le garage Opel le plus proche… Merci Opel ! Il faisait chaud et nous roulions bien alors nous allons dire que l’alternateur a eu un peu chaud et qu’il n’y a rien de grave. Nous attendons un peu puis redémarrons. Le voyant s’est éteint et l’ambulance retrouve sa jeunesse.


Nous continuons. Avant de traverser une zone de plus de 600km sans ville ni village que nous avions (par chance) repéré, nous nous arrêtons dans une station service pour faire le plein de diesel. Le pompiste et un policier se trouvant là nous indiquent que le carburant est rationné et qu’il faut un « talon ». Bien que le Kazakhstan soit un pays producteur de pétrole (la majeure partie de ses revenues proviennent du pétrole), il est obligé d’importer, au prix fort, les produits raffinés (a cause du manque d’infrastructures de raffinage) de Russie.

 

Nous essayons de savoir, naïvement, où en acheter mais nous comprenons vite que c’est impossible pour nous. Nous retournons sur nos pas, à une station à 80km. Mais là, pareil, il faut un ticket de rationnement, mais nous réussissons quand même à convaincre le pompiste de nous donner 30 litres.
A ce moment, nous retrouvons les gallois de Monmouth 2 Mongolia et faisons un bout de route ensemble.

 

Nous roulons à l’économie sur les prochains 600km avant de tomber sur une station (en plein désert) qui accepte de nous donner 50 litres. Parfait !
Nous passons la nuit ensemble.


Le lendemain nous nous séparons de nouveau après le petit-déjeuné. Nos amis Gallois devait trouver un bureau d’immigration pour faire valider leurs visas (ils avaient oublié).


Nous faisons route jusqu’à Kostanay où nous nous mettons en chasse pour trouver du diesel. C’est à la 5ème station que nous pouvons enfin faire le plein.
Direction le Las Vegas Kazakh : Astana !
En chemin nous croisons deux equipages :
- Tom et Ben : deux étudiants anglais en Ford Fiesta
- Grace, Daniel, Caitlyn et Elly (Party of Five) : une anglaise et trois australiens dans une ambulance Ford Transit de 18 ans !

 

Nous sommes tous perdus, nous ne trouvons pas la route indiquée sur nos cartes. Nous empruntons alors un petit chemin qui semble aller en direction d’un village se trouvant, en principe, sur la route. C’est reparti pour du tout terrain. Après une descente tortueuse, nous tombons face à un gué. Nous sommes tout excité et Thibaut, sur le conseils de Ben, décide de le traverser à fond…


Les anglais passeront doucement (c’était surement plus raisonnable).

Dans le village, la Fiesta des anglais fait du bruit, le convoi s’arrête et les deux anglais resserrent le carter au chassis. Nous en profitons pour demander à deux Kazakhs pour savoir quelle route prendre. Ils nous indiquent que celle que nous contions prendre est en très mauvaise état et qu’il vaut mieux prendre l’autre. C’est ce que nous faisons.

 

Et c’est parti pour 150 km de route moyennement bonne. Puis nous trouvons un coin pour passer la nuit, à la sortie d’un village. A la tombée de la nuit, tout est infesté de moustiques. Nous ne pouvons pas compter le nombre de piqûres.

Nous sommes le 15 Août, nous partons, toujours en convoi, en direction d’Astana, la route est moyenne mais nous avançons. La vieille ambulance Ford, malgré sont age, roule vite et nous avons un peu de mal à suivre. Nous faisons encore le plein dans une station, à 50km d’Astana, ou nous planifions d’aller tous ensemble déjeuner dans un restaurant.

 

Mais, 15 minutes après avoir quitté la station, alors que Ben double un camion pour rattraper les autres l’ambulance se retrouve subitement en roue libre. La 5ème fait un bruit horrible. Nous roulons alors sur la seule autoroute du Kazakhstan. Nous nous arrêtons sur la voie d’urgence. Ben regarde en dessous et arrache le carter en plastique. Nous repartons et essayons de rouler jusqu’à un pont pour tanter de mieux voir sous l’ambulance. Nous y voyons des fuites d’huile mais pas de casse.

 

On décide de continuer jusqu’à la prochaine station pour demander de l’aide. Pas de chance elle était trop loin vu les bruits anormaux que nous entendons. Nous finissons par nous arrêter sur une petite aire de repos.

 

Nous fermions le convoi et n’avions pas de CB ni de VHF et les deux autres voitures n’ont pas vue que nous étions tombés en panne. Dommage.

Nous décidons d’appeller « Mondiale Assistance » qui n’a de mondial que le nom… Le Kazakhstan n’est pas couvert. Heureusement, en appelant notre autre assurance (qui stoppe sa couverture en Ukraine), nous tombons sur une dame parlant russe qui accepte de contacter un dépanneur d’Astana et de nous l’envoyer !

 

Notre dépanneur, Dima (Dimitri), charge l’ambulance sur son camion Mercedes et nous emmène chez un garagiste.


Le lendemain, après avoir démonté la boîte de vitesses, le diagnostique tombe : il y’avait une fuite d’huile sur la boite ce qui a cassé les pignons.

 

Nous attendrons beaucoup, le garagiste et Dima tentent de trouver une boite de remplacement ou une autre solution pour permettre de continuer. Mais, après avoir tout essayé, il faut se rendre à l’evidence, la seule solution serait de commander une boite en europe et de se la faire livrer en avion. Cette solution est coûteuse et demande un peu de temps alors que nos visas Kazakh allaient expirer sous peu.

 

C’est avec une grande déception que nous décidons de rentrer en France en nous promettons de revenir l’an prochain avec une nouvelle boite dans le but de terminer.

 

 

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